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La hausse des investissements dans les FNB a atteint un montant record de 1 billion de dollars pour un douzième mois consécutif

By Chris Flood | avril 15, 2021
Surging inflows into ETFs

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Au cours des 12 derniers mois, plus de 1 billion de dollars ont été investis dans les FNB, ce qui démontre clairement une confiance accrue à l’égard de la reprise de l’économie mondiale à la suite de la pandémie du coronavirus.

Selon le fournisseur de données ETFGI, les investissements nets dans les FNB internationaux ont atteint 359,2 milliards de dollars au cours du premier trimestre de 2021, où l’on a enregistré les chiffres les plus élevés.

Depuis la fin de mars 2020, les investissements nets dans les FNB représentent ainsi un peu plus de 1 billion de dollars à l’échelle mondiale.

« C’est la première fois que les investissements dans les FNB atteignent 1 billion de dollars au cours d’une période de 12 mois. De plus en plus d’investisseurs ont recours aux FNB comme véhicule d’investissement sur les marchés boursiers, d’autant que l’accélération des programmes de vaccination contre le coronavirus et les initiatives continues de relance ont mené à une amélioration des perspectives de l’économie mondiale », a déclaré Deborah Fuhr, fondatrice de l’ETFGI.

La reprise des marchés boursiers a débuté à la fin mars 2020 et le S&P 500, l’indice de référence principal aux États-Unis, a augmenté de 80 % depuis, pour atteindre son plus haut niveau historique, au-dessus de la barre des 4 100 points.

Matthew Bartolini, chef de la recherche sur les FNB, Amériques, chez State Street Global Advisors, a affirmé que le marché boursier aux États-Unis a entamé une « période de prise de risque » en novembre, grâce à la fin de l’incertitude liée à l’élection présidentielle et à l’établissement d’un calendrier de vaccination.

« Jusqu’à présent, les montants investis dans les FNB en 2021 montrent que les investisseurs sont prêts à investir beaucoup d’argent pour participer à cette reprise risquée des marchés », a expliqué M. Bartolini.

La demande pour des FNB axés sur les actions de valeur américaines a connu une hausse marquée, avec des investissements atteignant 25,5 milliards de dollars cette année, tandis que les FNB d’actions de sociétés à petite capitalisation américaines ont atteint des investissements d’environ 20 milliards de dollars.

« Ces chiffres démontrent clairement un positionnement cyclique des investisseurs », ajoute-t-il.

Les marchés boursiers dans les économies avancées ont progressé dans le sillon de Wall Street, générant au passage une foule d’occasions d’affaires pour les fournisseurs de FNB.

Les investissements nets dans les FNB d’actions américaines et canadiennes ont atteint 143 milliards de dollars au premier trimestre de 2021, en hausse par rapport aux 30,4 milliards de dollars investis au cours de la même période l’an dernier. Les FNB d’actions internationaux ont totalisé 46,7 milliards de dollars en investissements, soit plus de quatre fois les investissements enregistrés au premier trimestre de 2020, qui s’élevaient à 10,5 milliards de dollars. Selon l’ETFGI, les investissements dans les FNB d’actions de la région Asie-Pacifique ont presque doublé, passant de 9,9 milliards de dollars à 19,3 milliards de dollars.

Au cours des 12 derniers mois, BlackRock et Vanguard ont continué de dominer la bataille entre les fournisseurs de FNB pour l’obtention de liquidités des investisseurs. Cela a entraîné une hausse des fusions et acquisitions, les plus petits concurrents tentant d’éviter d’être écrasés par les deux plus grands gestionnaires d’actifs au monde.

Vanguard a attiré des investissements de 96,2 milliards de dollars dans ses FNB au cours des trois premiers mois de 2021, une hausse de 50 milliards de dollars par rapport au premier trimestre de l’an dernier, durant lequel les marchés financiers avaient subi un recul en raison des craintes liées au coronavirus. Jusqu’à présent cette année, environ 4,3 milliards de dollars investis dans les FNB américains de Vanguard sont issus d’un arrangement qui permet aux clients de convertir leurs investissements dans un fonds commun de placement existant en investissements dans un FNB.

La catégorie de FNB iShares de BlackRock a attiré des investissements de 71,4 milliards de dollars au premier trimestre, contre seulement 13,6 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de 2020.

State Street, le troisième plus important fournisseur mondial de FNB, a enregistré des investissements de 23,9 milliards de dollars au premier trimestre, alors qu’il avait encaissé des sorties nettes de capitaux de 2,8 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de 2020.

Invesco, J.P. Morgan, DWS, Amundi et UBS ont également enregistré une forte croissance de leurs activités liées aux FNB au cours des trois premiers mois de cette année, après avoir subi des pertes au cours du premier trimestre de 2020, pendant la correction des marchés boursiers déclenchée par la pandémie.

L’important stimulant financier et les politiques de soutien des banques centrales ont créé l’idée qu’il n’est pas nécessaire de privilégier les placements peu risqués.

Tobias Levkovich, stratège en chef des actions américaines de Citigroup

Ark Invest se classe au cinquième rang des fournisseurs de FNB qui connaissent la croissance la plus rapide jusqu’à présent cette année, avec des investissements de 17 milliards de dollars au premier trimestre. L’immense appétit des investisseurs pour les fonds technologiques à gestion active d’Ark a aidé l’entreprise fondée à New York par Cathie Wood à attirer des investissements beaucoup plus importants que de nombreux concurrents mieux établis.

Les gouvernements du monde entier ont mis en place des mesures monétaires et fiscales sans précédent pour limiter les dommages causés par la pandémie, ce qui se traduit par des vagues de liquidités qui ont permis aux marchés financiers mondiaux de se relever.

Les gains importants enregistrés par les actions au cours des 12 derniers mois dans le contexte d’une crise sanitaire mondiale qui s’intensifiait ont suscité des craintes de voir émerger des bulles économiques instables sur les marchés boursiers, particulièrement aux États-Unis.

Cependant, seulement 7 % des gestionnaires de fonds pensent que le marché boursier américain est touché par une bulle, selon un sondage largement suivi de la Bank of America mené auprès de 200 investisseurs institutionnels qui gèrent ensemble des actifs de 553 milliards de dollars. Selon le sondage publié plus tôt cette semaine, la surpondération nette des actions parmi les gestionnaires de fonds est restée proche de son plus haut niveau en mars, et ce, même après la reprise des marchés boursiers qui a eu lieu au cours des 12 derniers mois.

Vanguard a avancé ce mois-ci que le marché boursier américain « pourrait être surévalué, mais pas gravement ».

Le S&P 500 se négocie à un ratio cours/bénéfice actuel de près de 25 fois, tout près du sommet de sa fourchette d’évaluation historique.

BlackRock recommande aux clients de « surpondérer » leurs investissements dans les actions aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie, à l’exception du Japon et des marchés émergents.

« Nous nous attendons à ce que les actions et les autres actifs à risque soient soutenus par une réaction modérée des rendements des obligations gouvernementales, ce qui entraînera une croissance économique plus forte et une inflation plus élevée que par le passé, car les banques centrales empêchent une hausse marquée des taux d’intérêt à long terme », a déclaré Wei Li, stratège en chef des investissements mondiaux du BlackRock Investment Institute.

D’autres stratèges en matière d’investissements dans les actions ont émis une mise en garde quant au fait que les investisseurs sous-estiment les risques liés aux actions.

Binky Chadha, stratège en chef des investissements mondiaux de la Deutsche Bank, a indiqué la semaine dernière qu’une correction pouvant atteindre 10 % était possible pour les actions américaines, car les mesures de croissance économique devraient atteindre un sommet au cours des trois prochains mois.

Tobias Levkovich, stratège en chef des actions américaines de Citigroup, a déclaré que les mesures du sentiment des investisseurs et de la valorisation des marchés actions étaient maintenant « très inquiétantes ».

« L’important stimulant financier et les politiques de soutien des banques centrales ont créé l’idée qu’il n’est pas nécessaire de minimiser les risques », a déclaré M. Levkovich.

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