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Dix choses à faire avec votre remboursement d’impôt de 2023

Ce qui suit fait partie d’une série exclusive sur l’impôt présentée par le spécialiste de l’impôt et de la succession Doug Carroll, B.A.A., LL.B., LL.M. (fiscalité), CFP, TEP

Des dépenses et des économies en harmonie

En dehors de celles et ceux qui travaillent dans le secteur, personne n’a hâte à la période des impôts – sauf si l’on s’attend à un remboursement!

Si vous êtes prêt et particulièrement enthousiaste, l’Agence du revenu du Canada (ARC) vous permet de produire votre déclaration de revenus de 2023 (pour les particuliers) en ligne dès le 19 février 2024. Cette année, la date d’échéance pour produire votre déclaration de revenus sans pénalité est le 30 avril 2024 à minuit.

Quelle que soit la date à laquelle vous pouvez la produire, il est recommandé de vous inscrire à « Mon dossier » auprès de l’ARC et au dépôt direct. Selon le site Web de l’ARC, vous pouvez recevoir votre remboursement en seulement huit jours ouvrables.

Revenons au remboursement lui-même : vous avez peut-être une vision de champagne et de caviar, mais voici quelques suggestions complémentaires à mettre en œuvre avant qu’il ne soit déjà entièrement dépensé.

1.       Votre REER

La priorité serait d’en verser une partie dans votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Vous faites un pas en vue d’atteindre votre objectif annuel d’épargne et contribuez à générer un autre remboursement l’année prochaine.  Les droits de cotisation disponibles comprennent le report des droits de cotisation inutilisés précédemment plus 18 % du revenu gagné de l’année précédente, jusqu’à concurrence du maximum indexé annuellement prescrit par la réglementation. Pour 2023, ce maximum prescrit est de 31 560 $, atteint à partir d’un revenu gagné de 175 333 $ en 2023.

Toutefois, il est important de savoir que la raison pour laquelle un grand nombre de contribuables reçoivent un remboursement, c’est que leur employeur ne savait pas qu’ils cotisaient à un REER personnel. Il est possible qu’un montant d’impôt trop élevé ait été retenu sur leur salaire, donc ils récupèrent en effet l’argent qu’ils ont prêté au gouvernement pendant l’année, sans intérêt.

Plutôt qu’attendre 12 mois avant d’obtenir votre prochain remboursement, vous pouvez remplir le formulaire T1213 de l’ARC avec votre employeur pour réduire la retenue d’impôt sur votre salaire. Vous augmenterez vos fonds disponibles plutôt que d’attendre à recevoir un montant forfaitaire l’année suivante.

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2.       REER de conjoint

Vous pouvez utiliser vos droits de cotisation pour cotiser à votre propre REER ou à un REER de conjoint. Vous vous préparez ainsi à effectuer un fractionnement du revenu : l’un obtient une déduction fiscale à son palier d’imposition actuel, et l’autre retire les fonds plus tard, à un palier qui devrait être inférieur.

Il n’est pas nécessaire d’attendre un certain âge avant de faire ce retrait, mais ne soyez pas trop pressé : les retraits effectués au cours de l’année de cotisation ou des deux années civiles suivantes seront imposés au conjoint cotisant.

3.       Remboursement d’un prêt REER

Un prêt REER peut donner un coup de pouce pour cotiser à votre REER quand vous n’avez pas de fonds disponibles à l’approche de la date limite de cotisation. Gardez cependant à l’esprit que les intérêts sur ces prêts ne sont pas déductibles du revenu imposable.

Il est judicieux d’utiliser le remboursement que vous procure votre cotisation pour rembourser en grande partie le prêt, puis de rembourser le reste au cours des mois suivants. Une fois qu’il est remboursé, vous pouvez même continuer à faire les versements mensuels, mais directement dans votre REER.

4.       Réduction hypothécaire

L’achat d’une maison est probablement le plus important événement de votre vie sur le plan financier, lequel exige habituellement d’un prêt hypothécaire que vous mettrez des années, probablement des décennies, à rembourser. Ajouter un versement supplémentaire puisé dans votre remboursement d’impôt est une stratégie simple et efficace pour vous libérer plus vite de votre prêt hypothécaire. Ces versements supplémentaires peuvent réduire à la fois le temps requis pour rembourser ce prêt et les intérêts que vous payez sur celui-ci, vous donnant plus de souplesse et haussant votre maîtrise de vos finances en cours de route.

5.       Rembourser les dettes facultatives non déductibles

Il est possible, à divers moments dans la vie, que les fonds disponibles ne suffisent pas pour payer les dépenses. Ce sont des occasions où une utilisation prudente du crédit peut vous aider jusqu’à ce que vous ayez de nouveau des surplus à votre disposition. Toutefois, vous devez garder vos dettes à l’œil, car elles peuvent s’alourdir plus vite que vos économies peuvent grandir. Il est utile d’avoir un plan pour éliminer les dettes dès que possible et de s’engager à le respecter afin de garder la maîtrise de vos finances.

6.       Un CELI pour des économies flexibles

Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), lancé en 2009, est complémentaire au REER qui, lui, existe depuis plus d’un demi-siècle. Avec un CELI, vous pouvez utiliser des fonds après impôt pour faire des placements à l’abri de l’impôt et les retirer plus tard sans avoir d’impôt à payer. Pour chaque résident canadien âgé de plus de 18 ans, les droits de cotisation annuelle au CELI s’élèvent à 7 000 $ en 2024, et pour une personne qui avait plus de 18 ans à son lancement en 2009 (mais ne les a pas utilisés), les droits accumulés s’élèvent à 95 000 $.

7.       REEE pour les études

Le coût des études postsecondaires continue d’augmenter à un rythme vertigineux. C’est pourquoi il est si important d’épargner tôt et intelligemment pour les futures études d’un enfant – ce pour quoi est conçu le régime enregistré d’épargne-études (REEE). Votre remboursement d’impôt peut être le premier versement dans un REEE ou s’y ajouter. En plus des généreuses subventions de contrepartie du gouvernement, tous les fonds investis fructifient à l’abri de l’impôt et les revenus sont imposés dans les mains de l’étudiant quand ils sont utilisés pour payer les études.

8.       REEI pour les besoins de personnes handicapées

De l’aide gouvernementale substantielle et des avantages fiscaux sont offerts par l’entremise du régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) aux personnes handicapées et à leur famille. Les subventions de contrepartie du gouvernement peuvent atteindre 300 % des cotisations personnelles, ce qui en fait un moyen à privilégier pour l’utilisation de votre remboursement d’impôt. Il faut cependant s’assurer d’intégrer le REEI dans un plan de vie global, dont la gestion financière est un élément essentiel.

9.       Placements non enregistrés

On pense d’abord à verser des économies dans les régimes à l’abri de l’impôt mentionnés ci-dessus, mais il y a un plafond légal pour chacun d’eux. Une fois ces options épuisées, vous pouvez utiliser des comptes non enregistrés, qui eux n’ont pas de plafond. Selon votre âge et votre situation, il peut être opportun de compléter ou de hausser votre épargne par des placements non enregistrés encore plus tôt.

10.   Réalisez vos rêves… un peu

Après tout, épargner, c’est pour dépenser plus tard – mais essayez de maintenir l’équilibre.

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Il est judicieux d’utiliser le remboursement que vous procure votre cotisation pour rembourser en grande partie le prêt, puis de rembourser le reste au cours des mois suivants. Une fois qu’il est remboursé, vous pouvez continuer à faire les versements mensuels, mais directement dans votre REER.