Données mensuelles sur le marché - données au 31 mai 2021
Les marchés négocient prudemment en raison de signes de ralentissement de la croissance américaine
En mai, les marchés se sont consolidés et ont continué d’absorber la force de la reprise économique, le déclin mondial des cas de COVID-19 et le potentiel d’inflation. Les marchés boursiers mondiaux étaient essentiellement stables, tandis que les indices obligataires ont augmenté, les investisseurs ignorant les relevés historiquement élevés d’inflation et se concentrant plutôt sur des données d’emploi décevantes. Les marchés sont actuellement en attente, à l’affût d’indications dans les données économiques entrantes. Les investisseurs sont prêts pour un climat de relance, mais en raison d’un pic à brève échéance dans l’élan de croissance aux États-Unis, ils pourraient évaluer la possibilité d’une stagflation à court terme. Il y a eu des surprises positives dans les données économiques européennes et japonaises, et nous croyons que ces pays sont en bonne position pour profiter de l’amélioration de la confiance en l’économie et de l’augmentation des taux de vaccination.
Le point de vue de Placements NEI
Correction du prix des produits de base. Le prix des produits de base a été corrigé le mois dernier, la Chine prenant des mesures contre la hausse des prix, mais l’or a rebondi en raison de la crainte d’une stagflation.
Ralentissement de la croissance économique aux États-Unis. La Réserve fédérale américaine maintient une politique accommodante, car les marchés absorbent des taux d’inflation à un sommet historique et des données d’emploi décevantes. L’élan de croissance aux États-Unis pourrait avoir atteint un sommet qu’elle ne dépassera pas à court terme.
L’Europe et le Japon semblent plus forts. Nous nous attendons à ce que le reste du monde prenne la relève après le ralentissement de la croissance économique aux États-Unis. Des signes de vigueur économique émergent en Europe et au Japon, qui tentent d’accélérer la distribution des vaccins.
Comment les effets de base déforment les données économiques
L’indice des prix à la consommation (IPC) du Canada a grimpé de 3,4 % en avril, le rythme le plus rapide en près de 10 ans, faisant craindre l’inflation chez les investisseurs. Toutefois, Statistique Canada a rapidement fait remarquer que la majeure partie de cette hausse peut être attribuée à des « effets de base » qui sont censés être temporaires. Que sont les « effets de base » et comment déforment-ils les données économiques récentes?
L’apparition de la pandémie a entraîné l’arrêt d’industries entières et les économies mondiales en ont lourdement souffert. Moins d’un an plus tard, des vaccins ont été créés et les économies se rétablissent rapidement avec le soutien d’une politique monétaire accommodante et des dépenses publiques sans précédent. Ce déclin et cette ascension extraordinaires ont entraîné de grandes distorsions des données dues aux effets de base. L’effet de base est l’incidence des données de l’année dernière sur les données de l’année en cours. Ainsi, lorsque les données de ce mois-ci sont comparées à celles anormalement basses ou élevées de l’année précédente, il y a une distorsion que les économistes attribuent aux effets de base. Les effets de base ont une incidence sur la majeure partie des données publiées aujourd’hui, comme le PIB et l’IPC. Les faibles résultats du deuxième trimestre de 2020 donnent lieu à des données anormalement élevées au deuxième trimestre de 2021. Cela ne signifie pas que les données les plus récentes sont erronées, mais nous devons examiner les données d’un mois à l’autre pour mieux comprendre les tendances à court terme.
Inflation et PIB
Source : Bloomberg, Statistique Canada. Données du 31 mai 2021.
- D’après l’estimation préliminaire de Statistique Canada pour avril 2021, le PIB a fait un bond incroyable de 19,1 % en glissement annuel. Toutefois, comparativement aux niveaux prépandémiques de février 2020, le PIB est toujours en baisse de 1,9 %.
- L’indice des prix à la consommation a connu une bonne hausse en avril, 3,4 % en glissement annuel, mais comparativement aux niveaux prépandémiques de février 2020, l’inflation s’est élevée de seulement 2,1 %.