Données mensuelles sur le marché - données et opinions en date du 30 juin 2020
Les actions connaissent de forts gains trimestriels au moment où l’économie mondiale touche le fond
À la suite de la plus forte chute dans un marché baissier de l’histoire, les actions ont rebondi brusquement au deuxième trimestre en raison des mesures de relance sans précédent, d’une remontée des actions du secteur technologique et d’un optimisme généralisé parmi les investisseurs. En juin, des signes encourageants ont montré que le ralentissement économique avait passé un tournant, et le mois fut marqué par une amélioration de l’activité commerciale mondiale et des gains surprise dans les marchés du travail du Canada et des États-Unis. Par contre, l’optimisme des investisseurs fut refroidi par des manifestations contre le racisme qui se sont répandues aux États-Unis et partout dans le monde. De plus, une résurgence de nouveaux cas de coronavirus très redoutée, mais assez prévisible, fait rage dans certains États américains en déconfinement, ce qui peut ralentir davantage la reprise économique.
Le point de vue de Placements NEI
Excellent trimestre pour les actions. Les actions américaines ont obtenu leur meilleur rendement trimestriel depuis 1998, et le rendement de l’indice composé S&P/TSX a été à son sommet en plus de dix ans, selon des données économiques encourageantes. Tant les indicateurs de tendance et les indicateurs retardés semblent montrer que le creux de vague économique mondial est probablement derrière nous. Par contre, le rythme de la reprise demeure incertain.
Réouvertures menant à une forte hausse des nouveaux cas. Comme on le craignait, le nombre de nouvelles éclosions est en hausse dans certains États américains déconfinés. Comme les systèmes de soins de santé ont eu le temps d’augmenter leur capacité, il ne s’agit pas d’une préoccupation majeure des marchés en ce moment. Si cette tendance se maintient, la reprise économique pourrait s’étendre sur une période prolongée.
Rester prudent. Les données économiques semblent finalement refléter la reprise du marché des actions, mais nous ne sommes pas particulièrement optimistes. Les hausses des nouvelles infections, les bases faibles de l’économie et les tensions entre les États-Unis et la Chine sont quelques-unes des raisons pour lesquelles nous demeurons prudents à court terme.
Les niveaux d’endettement mondiaux à la hausse
Dans le but contrebalancer l’incidence économique de la pandémie, les gouvernements de partout dans le monde ont injecté des montants incroyables pour stimuler la reprise de leurs économies. Les banques centrales dirigent des programmes d’achat d’actifs, en achetant les dettes excessives émises par leurs gouvernements afin de financer les mesures de reprise. À ce jour, les bilans des banques centrales de l’Angleterre, du Japon, des États-Unis et de l’Europe ont crû de 5,6 billions de dollars américains, ce qui représente une hausse de 37 % depuis la fin de 2019. La coordination de la politique fiscale et monétaire semble fonctionner à ce jour, ce qui aide à rétablir la confiance à l’égard du marché et à aider les petites entreprises et les particuliers touchés.
Dette des gouvernements et des ménages dans les pays du G7
Le Canada se retrouve dans une assez curieuse position, avec le plus bas niveau de dette nette du gouvernement, mais aussi avec le plus haut niveau de dette des ménages. Les ménages très endettés sont plus vulnérables aux chocs économiques, bien que les risques soient quelque peu atténués par des taux d’intérêt faibles pour le moment. Le Canada fait face à l’un des pires ralentissements économiques de l’histoire en raison de la pandémie et de la faiblesse du secteur de l’énergie. En date de mars 2020, la consommation privée a représenté 57 % du PIB nominal du Canada. Il est donc essentiel que les ménages reçoivent le soutien nécessaire.
À ce jour, le gouvernement fédéral a annoncé des mesures de plus de 107 milliards de dollars, ce qui représente 3,5 % du PIB, en soutien direct aux particuliers et aux entreprises et en reports d’impôt. Malgré une rétrogradation de la cote de crédit à AA+ le mois dernier, le gouvernement du Canada continue d’avoir un bilan solide, ce qui signifie qu’il a assez de jeu pour des programmes fiscaux supplémentaires en vue de soutenir les personnes et les entreprises. Un fardeau de la dette plus important peut créer des problèmes plus tard, mais pour le moment, il est nécess aire d’agir pour sortir l’économie de ce marasme.