Pouls hebdomadaire des marchés - Semaine se terminant le 25 octobre 2024
Évolution des marchés
Actions : Dans l’ensemble, les marchés mondiaux ont terminé la semaine en baisse, l’indice S&P 500 ayant chuté de 0,96 %, sa première baisse hebdomadaire depuis le début du mois de septembre, tandis que le NASDAQ est parvenu à rester légèrement positif grâce à un gain de 0,16 %. L’indice TSX a baissé de 1,45 %, plombé par l’humeur généralisée des marchés. Les actions technologiques des Sept Magnifiques ont fait preuve de résistance, leur indice ayant progressé de 1,3 %, alors que les investisseurs attendent les publications de bénéfices importantes de cinq de ces sociétés chefs de file du marché la semaine prochaine.
Titres à revenu fixe : Les taux de rendement des obligations du Trésor ont grimpé vendredi, celui des obligations à 10 ans ayant atteint 4,24 %, tandis que celui des obligations à 2 ans a dépassé 4,10 % pour la première fois depuis la mi-août. Les marchés obligataires ont fait face à une pression généralisée dans toutes les régions géographiques, l’indice U.S. Aggregate Bond ayant reculé de 0,74 % au cours de la semaine, tandis que les obligations canadiennes et européennes ont baissé de 0,56 % et de 0,50 % respectivement. La volatilité du marché est restée élevée, l’indice ICE BofA Move ayant atteint son plus haut niveau de l’année.
Marchandises : Les marchés pétroliers ont rebondi après deux jours de baisse, affichant un gain hebdomadaire de 3,51 %, le pétrole brut WTI s’échangeant au-dessus de 71 dollars le baril. L’or a poursuivi sa tendance à la hausse grâce à un gain hebdomadaire de 0,79 %, tandis que le cuivre a perdu 0,46 %
Performance (rendement des cours)
Source : Bloomberg, au 25 octobre 2024
Événements macroéconomiques
Canada – réduction du taux directeur de la Banque du Canada dans un contexte d’augmentation des ventes au détail
La Banque du Canada a abaissé son taux directeur de 50 points de base à 3,75 %, sa plus importante baisse de l’année, alors que le taux de chômage a dépassé 6,5 % et que l’inflation est demeurée inférieure à l’objectif fixé à 1,6 %. Dans une publication séparée de données économiques, les ventes au détail ont poursuivi leur lancée en affichant une hausse prévue de 0,4 % en septembre, marquant un troisième gain mensuel consécutif, stimulé principalement par de fortes ventes d’automobiles et de vêtements malgré la faiblesse des secteurs du carburant et de l’alimentation.
États-Unis – renforcement du marché de l’emploi grâce à l’expansion du secteur des services
Les demandes hebdomadaires de prestations d’assurance-chômage aux États-Unis ont chuté à 227 000, soit leur plus bas niveau depuis début octobre mais dépassant les prévisions du marché qui tablait sur 242 000. Parallèlement, les indicateurs économiques ont montré des tendances divergentes parmi les secteurs, l’indice des directeurs d’achat du secteur des services se maintenant à 55,3 en octobre, soutenu par la plus forte hausse de nouvelles commandes depuis avril 2022. Toutefois, le secteur manufacturier a continué de se contracter — l’indice des directeurs d’achat s’établissant à 47,8 malgré une légère amélioration par rapport à un creux de 15 mois enregistré en septembre — en raison de la persistance des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la réduction des commandes.
International – assouplissement de la politique monétaire de la Chine, augmentation des ventes au Royaume-Uni et ralentissement de l’économie au Japon et en Europe
La Banque populaire de Chine a réduit son taux directeur de 25 points de base en octobre, ramenant le taux à un an, à 3,1 %, et le taux à cinq ans, à 3,6 %. Cette mesure, ainsi que d’autres réductions potentielles des réserves obligatoires des banques, représentent les mesures de relance les plus audacieuses depuis la pandémie, les autorités tentant de stimuler la consommation et de soutenir le secteur de l’immobilier en difficulté.
Les ventes au détail britanniques ont augmenté de manière inattendue, de 0,3 %, en septembre, dépassant les prévisions d’une baisse de 0,3 %, grâce à un bond de 2,5 % des ventes dans les magasins de produits non alimentaires, malgré la faible performance des épiceries. Toutefois, le secteur des services a connu sa plus faible expansion depuis juin, l’indice des directeurs d’achat tombant à 51,8 en octobre, tandis que la croissance du secteur manufacturier a presque stagné à 50,3.
L’économie japonaise a montré des signes de faiblesse en raison du déclin de deux secteurs en octobre, l’indice des directeurs d’achat du secteur des services passant de 53,1 à 49,3, tandis que l’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier est tombé à 49,0. La détérioration a été marquée par une réduction des nouvelles affaires, un affaiblissement de la demande intérieure et une baisse de la confiance des entreprises.
La situation économique de la zone euro est restée mitigée en octobre, l’indice des directeurs d’achat du secteur des services s’étant replié à 51,2 et, malgré une amélioration à 45,9, l’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier a quant à lui enregistré son 19e mois consécutif de contraction. Ces données renforcent l’argument en faveur de la poursuite de l’assouplissement monétaire par la BCE, les deux secteurs étant confrontés à des défis persistants en matière de demande.
Perspectives
au 25 octobre 2024