Pouls hebdomadaire des marchés - Semaine se terminant le 14 juin 2024
Évolution des marchés
Actions : L’indice français CAC 40 a reculé d’environ 2,6 % vendredi, en voie d’enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire depuis mars 2022, ce qui a pesé sur l’indice Stoxx 50 plus large. La vente massive des actions françaises est alimentée par les préoccupations suscitées par les prochaines élections anticipées, pour lesquelles les sondages indiquent un fort soutien en faveur d’un parti populiste d’extrême droite prônant des politiques hostiles à l’Union européenne et une augmentation des dépenses. Le S&P 500 et le Nasdaq ont continué de se renforcer grâce à des données sur l’inflation meilleures que prévu et ont augmenté respectivement d’environ 1,6 % et 3,2 % sur la semaine.
Titres à revenu fixe : Les taux de rendement des obligations du Trésor américain ont atteint un nouveau creux hebdomadaire, le taux de rendement à 10 ans se situant autour de 4,2 %, alors que les données de l’IPC et de l’IPP, supérieures aux attentes, ont amélioré l’optimisme à l’égard de la réduction des taux d’intérêt aux États-Unis. Les écarts de taux des obligations françaises et italiennes se sont fortement élargis par rapport aux obligations d’État allemandes en raison de l’incertitude politique en Europe.
Marchandises : Les prix du pétrole ont augmenté de près de 8 % depuis qu’ils ont atteint, le 7 juin, leur plus bas niveau en quatre mois, soit 73,25 $. Le rebond s’explique par les prévisions d’une augmentation de la demande estivale dans le contexte de la saison des déplacements en voiture aux États-Unis et par la décision de l’OPEP+ de prolonger les réductions volontaires de l’offre de 2,2 millions de barils par jour jusqu’en septembre.
Performance (rendement des cours)
Source : Bloomberg, au 14 juin 2024
Événements macroéconomiques
Canada – aucune donnée importante
Aucune donnée importante n’a été publiée cette semaine.
États-Unis – l’inflation aux États-Unis ralentit en mai 2024, les prix à la production aux États-Unis baissent et la Réserve fédérale maintient ses taux d’intérêt
Le taux d’inflation annuel aux États-Unis a ralenti pour atteindre 3,3 % en mai 2024, soit son plus bas niveau en trois mois. Des baisses ont été observées dans les prix de l’alimentation, du logement, du transport et des vêtements, tandis que les coûts de l’énergie ont augmenté. L’indice des prix à la consommation (IPC) est resté inchangé par rapport au mois précédent, contrairement aux prévisions d’une augmentation de 0,1 %. L’inflation de base a également ralenti pour atteindre 3,4 % par année, soit le niveau le plus bas depuis avril 2021.
Aux États-Unis, les prix à la production ont chuté de 0,2 % en mai, contrairement aux attentes d’une augmentation de 0,1 %. Cette chute importante est principalement attribuable à une baisse de 7,1 % des prix de l’essence. D’autres biens tels que le carburant diesel, les œufs de poule et le carburéacteur ont également vu leurs prix diminuer, tandis que les prix des services de demande finale sont restés inchangés.
La Réserve fédérale a maintenu la fourchette cible des fonds fédéraux entre 5,25 % et 5,50 % en juin 2024. Les décideurs ne prévoient qu’une seule réduction de taux cette année et quatre en 2025, ce qui représente une révision à la baisse des projections antérieures. Les projections de croissance du PIB demeurent inchangées, tandis que les prévisions d’inflation pour 2024 et 2025 ont été revues à la hausse. La prévision du taux de chômage reste à 4 % pour 2024, mais elle est légèrement plus élevée pour 2025, soit à 4,2 %.
International – le taux de chômage au Royaume-Uni augmente, les prix à la production au Japon sont à la hausse et l’IPC de la Chine affiche une croissance soutenue
Le taux de chômage au Royaume-Uni a augmenté à 4,4 % de février à avril 2024, soit son plus haut niveau depuis septembre 2021. Le nombre de chômeurs a augmenté de 24 000 pour s’établir à 1,51 million, des augmentations ayant été observées dans toutes les durées de périodes de chômage. Le nombre de personnes ayant un emploi a également augmenté, principalement attribuable aux travailleurs autonomes à temps partiel et à temps plein, tandis que l’emploi à temps plein a diminué. L’inactivité économique a augmenté à 22,3 %.
Les prix à la production au Japon ont haussé de 2,4 % sur un an en mai 2024, soit la plus forte augmentation depuis le mois d’août de l’année précédente. Il s’agit du 40e mois consécutif de croissance, des hausses importantes ayant été enregistrées dans les coûts de production de métaux non ferreux, des débris et des déchets ainsi que des produits du pétrole et du charbon. En revanche, les prix de l’électricité, du gaz, de l’eau, du bois d’œuvre et des minéraux ont baissé. Les prix à la production mensuels ont augmenté de 0,7 % en mai.
Les prix à la consommation en Chine ont augmenté de 0,3 % sur un an en mai, marquant le quatrième mois consécutif de hausse, ce qui indique une reprise soutenue de la demande intérieure. L’IPC de base, hors l’alimentation et l’énergie, a augmenté de 0,6 %. Sur une base mensuelle, l’IPC a légèrement diminué de 0,1 %, soit moins que la baisse moyenne de 0,2 % pour la même période au cours de la dernière décennie.
Perspectives
Au 14 juin 2024.