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Quatre piliers de la planification fiscale en matière de placement

Par le spécialiste de l’impôt et de la succession Doug Carroll, B.A.A., LL.B., LL.M. (fiscalité), CFP, TEP

Pour que votre stratégie fiscale à l’égard de votre portefeuille soit bien éclairée                                               

Vous maîtrisez maintenant vos dépenses pour faire des économies. Vous avez fait des recherches sur des placements que vous avez jugés dignes de vos économies durement gagnées. Maintenant, alors que vous vous réjouissez de voir vos gains s’accumuler, un nuage noir approche : l’impôt sur le revenu.

Oui, si vous touchez des revenus d’investissement et payez ensuite de l’impôt sur ceux-ci, vous pouvez avoir l’impression de faire deux pas en avant, et un pas en arrière. Mais voyons les choses du bon côté : il est mieux de toucher des revenus et de payer de l’impôt sur ceux-ci que de ne rien toucher du tout. Par contre, vous n’avez pas à vous laisser frapper par l’impôt de plein fouet.

Guidés par quelques principes simples, vous pouvez planifier vos placements d’une façon optimale pour vous rapprocher de votre future aisance financière.

1. DIFFÉRER – Profiter (financièrement) de la valeur du temps

Plus vous retardez le paiement de l’impôt, plus longtemps vos fonds génèrent des revenus pour vous. De plus, étant donné que l’inflation érode la valeur de l’argent au fil du temps, il est plus avantageux d’utiliser de futurs fonds pour payer l’impôt que vos fonds actuels, puisque leur valeur est supérieure.

Par exemple, un compte non enregistré dans lequel vous ne payez pas d’impôt, alors que le cours de vos titres augmente d’une année à l’autre : vous le payez plutôt sur les gains en capital l’année où vous les vendez. Ou un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) : vous obtenez une déduction fiscale en cotisant, sachant que vous paierez l’impôt sur le retrait, qui aura lieu des années ou même des décennies plus tard.

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2. METTRE À L’ABRI – Rester sous votre parapluie pour réduire l’érosion fiscale

Après le dépôt initial, un REER est aussi un abri fiscal, car il n’y a pas d’impôt à payer sur les revenus générés tant que les fonds y demeurent. Toutefois, l’effet de l’abri prend fin lorsque les fonds sont retirés : ils sont alors totalement imposables.

En comparaison, un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), dans lequel on verse des fonds après impôt, offre le même abri fiscal, mais il n’y a pas d’impôt à payer sur les retraits. 

3. PRÉFÉRER – Le montant compte, mais parfois la nature aussi 

Certains types de revenus sont imposés plus favorablement que d’autres. Les fonds retirés d’un REER sont – je me répète – totalement imposables.

Dans un compte non enregistré, les intérêts et les dividendes sur actions étrangères sont aussi totalement imposables. Toutefois, seulement la moitié des gains en capital réalisés sont imposables, et les dividendes provenant des actions d’une société canadienne peuvent être à un taux d’imposition encore plus bas, surtout pour ceux qui sont entre faibles et moyennes.

4. FRACTIONNER – Qui touche le revenu?

Jusqu’à maintenant, nous avons vu la nature et la source d’un revenu; en ce qui a trait au « fractionnement du revenu », l’attention se porte sur la personne qui les touche. Comme nous avons un impôt progressif – le taux d’imposition augmente parallèlement au revenu annuel –, il est possible de réduire la facture d’impôt d’un ménage en attribuant des revenus à la personne au palier inférieur.

On peut tout simplement cotiser à un REER en considérant que l’on sera à un palier inférieur plus tard, mais il y a aussi la possibilité d’utiliser le REER du conjoint. Dans le cas des placements dans un compte non enregistré, le fractionnement du revenu du conjoint n’est pas aussi simple, mais il reste tout de même possible par une planification et une tenue de la comptabilité éclairée.

Comme vous le constatez, ces concepts se chevauchent considérablement. Néanmoins, il est important de bien comprendre les différences entre eux, car, parfois, tenter d’atteindre un objectif exige de faire une concession dans un autre aspect. Vous devrez évaluer les avantages et les inconvénients pour faire le meilleur choix en fonction de votre situation.

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Les renseignements de cet article proviennent de sources réputées fiables, mais leur précision ou intégralité n’est pas garantie. Ce matériel est fourni à des fins informatives et éducatives et ne vise pas à fournir des conseils précis, y compris, sans toutefois s’y limiter, sur les placements, les finances, les impôts ou d’autres sujets similaires.