Données mensuelles sur le marché - données et opinions en date du 31 août 2020
Les actions mondiales atteignent de nouveaux sommets
Une forte activité dans l’ensemble des segments des entreprises et des consommateurs de l’économie mondiale a poussé les actions (représentées par l’indice MSCI Monde en dollars américains) à atteindre des sommets sans précédent. Alors que le PIB du deuxième trimestre montre que les économies développées se sont contractées de 30 % à 60 % sur une base annualisée d’un trimestre à l’autre, les données du début du premier trimestre semblent indiquer que la récession est déjà terminée. Cela dit, il n’est pas certain que le rythme actuel de la reprise puisse être maintenu au-delà du rebond initial. Les économies ne peuvent pas rouvrir complètement tant que le virus continue de se propager, ce qui signifie que des mesures de relance supplémentaires seront nécessaires pour soutenir les petites entreprises et les personnes qui n’ont plus d’emploi.
Le point de vue de Placements NEI
Les actions atteignent un niveau record. L’indice MSCI Monde a atteint de nouveaux sommets en août, alimenté par la solidité des données économiques, notamment les indices des directeurs d’achats, la production industrielle et les ventes au détail aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.
La reprise des signes de ralentissement. L’élan économique semble atteindre son apogée et les surprises positives commencent à s’estomper. Le virus continuant à faire rage, on peut se demander si le rebond initial en forme de V peut être maintenu, car il ne fait aucun doute que de nouvelles mesures budgétaires s’avèrent nécessaires.
Rester prudent. Alors que les cas de virus aux États-Unis sont enfin en baisse, les pays européens connaissent maintenant une résurgence après la réouverture de la majeure partie de leurs économies. Les tensions entre les États-Unis et la Chine persistent, et les élections américaines ont lieu dans un peu plus de deux mois.
Les marchés et les élections américaines
Comme si les investisseurs n’avaient pas assez de gros titres cette année, 2020 est également une année électorale aux États-Unis, et novembre n’est plus qu’à deux mois. Selon un sondage de CNN, le candidat démocrate Joe Biden mène avec 51 % de soutien, contre 42 % pour le président Donald Trump. Il s’agit d’une année tumultueuse pour Trump, son administration faisant face à une critique croissante pour sa réaction à la pandémie, en plus de devoir affronter la pire récession américaine des temps modernes. De plus, l’histoire n’est pas du côté de Trump. Si les trois quarts des présidents sortants ont été réélus, les données indiquent qu’en cas de récession ou de baisse du marché de 20 % ou plus au cours d’une année électorale, le parti sortant a perdu à chaque fois (cela s’est produit à cinq reprises). Le vainqueur aura la lourde tâche d’orienter les efforts de reprise de la nation et d’établir des politiques à long terme. Tout cela a d’importantes répercussions sur le marché. La sagesse conventionnelle suggère que les présidents républicains seraient, compte tenu de leur position favorable aux entreprises (c.-à-d. moins d’impôts, des marchés libres), plus favorables aux marchés que les démocrates, qui privilégient généralement des impôts plus élevés et une réglementation gouvernementale accrue. L’histoire démontre toutefois le contraire. Le graphique ci-dessous présente les gains boursiers cumulatifs pendant les présidences démocrate (bleu) et républicaine (rouge). En moyenne, les démocrates ont enregistré des rendements annuels de 10,4 %, comparativement à seulement 1,9 % pour les républicains (y compris le mandat de Trump à ce jour).
Rendement du marché boursier pendant les mandats présidentiels américains
Rendement cumulatif de l’indice S&P 500 (en dollars américains)
Bien sûr, nous devons nous rappeler que la corrélation n’est pas synonyme de causalité. Le rendement du marché boursier est influencé par de nombreux facteurs, dont plusieurs échappent au contrôle du président. La politique, cependant, joue un rôle clé et le temps nous le dira. Peu importe le résultat de l’élection, nous pouvons être certains que les marchés apprécieront un facteur de risque en moins et l’air d’incertitude qui l’accompagne.