Pouls hebdomadaire des marchés - Semaine se terminant le 10 février 2023

Évolution des marchés

Actions : Le marché américain a reculé de plus de 1 % cette semaine, principalement en raison des ventes massives dans le secteur des technologies, alors que certains porte-parole de la Fed ont réitéré la possibilité que les taux d’intérêt augmentent et restent élevés plus longtemps. Les bénéfices du quatrième trimestre continuent de dépasser les attentes, même si les prévisions de bénéfices pour 2023 sont revues à la baisse et laissent entrevoir une croissance faible ou nulle cette année. Les résultats les plus remarquables ont été ceux de Disney, dont le titre a bondi après l’annonce de réductions de coûts et de mises à pied importantes sous la direction de Robert Iger, qui est redevenu le chef de la direction de la société en novembre. Tous les yeux seront rivés sur le chiffre de l’IPC la semaine prochaine pour voir si le cycle de resserrement de la Fed a contribué à réduire l’inflation.

Titres à revenu fixe : Le marché des titres du Trésor a connu sa pire semaine depuis le début de 2023, les investisseurs réalisant que la Fed pourrait devoir maintenir les taux élevés plus longtemps. D’après les opérations sur le marché des produits dérivés, le taux directeur de la Fed devrait culminer à 6 %, soit environ 85 pb de plus que les attentes actuelles du marché. Les obligations canadiennes à 10 ans ont également clôturé la semaine en hausse de près de 25 pb, les données confirmant que le marché de l’emploi demeure tendu.

Marchandises : Le prix du pétrole a grimpé de plus de 8 % et clôturé la semaine sur une lancée vendredi, après que la Russie a annoncé une décision allant à l’encontre des plafonds tarifaires, qui vise à réduire la production de 500 000 barils par jour en mars. Cette annonce montre que la Russie préfère se priver d’un certain volume plutôt que de réduire son prix. La semaine a commencé en force, alors que l’on continue de nourrir l’espoir que la demande chinoise stimule le prix des produits de base. 

Performance (rendement des cours)

Événements macroéconomiques

Canada – l’économie canadienne a créé 150 000 emplois et le taux de chômage est resté à 5 %

L’économie canadienne a créé 150 000 emplois en janvier, sa meilleure performance en plus d’un an et un résultat plus de dix fois supérieur aux 15 000 emplois prévus par le marché. Ces gains sont surtout concentrés dans le groupe d’âge des 25 à 54 ans et répartis également entre les hommes et les femmes. Le taux de chômage est demeuré inchangé par rapport au mois dernier, à 5 %, ce qui est légèrement supérieur au taux record de 4,9 % observé durant l’été, mais inférieur aux prévisions du marché de 5,1 %.

États-Unis – la Fed a relevé les taux d’intérêt de 25 pb, l’indice ISM du secteur manufacturier ralentit tandis que le secteur des services bondit, le nombre d’emplois non agricoles a augmenté de 517 000, la croissance du salaire horaire moyen a ralenti à 4,4 % sur 12 mois et le taux de chômage s’est établi à 3,4 %

Aux États-Unis, le nombre de nouvelles demandes de prestations d’assurance-chômage a augmenté pour s’établir à 196 000 au cours de la semaine terminée le 4 février, dépassant les prévisions de 190 000. Ce chiffre montre que le marché de l’emploi demeure serré, ce qui pourrait continuer de peser sur l’inflation aux États-Unis.

International – le PIB de la zone euro a crû de 0,1 %, l’IPC a ralenti à 8,5 %, la BCE et la Banque d’Angleterre ont toutes les deux relevé les taux d’intérêt de 50 pb, l’indice PMI de la Chine a fortement augmenté et les ventes au détail au Japon ont dépassé les attentes

Les ventes au détail dans la zone euro ont reculé de 2,7 % par rapport au mois précédent en décembre, ce qui représente la plus forte baisse depuis avril 2021 et reste bien en deçà de la hausse observée en novembre. Ces résultats indiquent que la hausse des prix et des taux d’intérêt exerce des pressions sur les consommateurs. La baisse a touché principalement les aliments, les boissons et le tabac et, dans une moindre mesure, les produits non alimentaires.

L’inflation en Allemagne s’est établie à 8,7 % sur 12 mois, ce qui est inférieur aux attentes du marché (8,9 %) et légèrement supérieur au taux de 8,6 % enregistré il y a un mois. L’inflation a augmenté de 1 % par rapport au mois précédent, renversant la baisse de 0,8 % enregistrée en décembre.

Le PIB du Royaume-Uni s’est établi à 0 % au quatrième trimestre de 2022, après une contraction de 0,2 % au trimestre précédent. Les données récentes ont été conformes aux attentes du marché. Le PIB trimestriel est actuellement inférieur de 0,8 % à son niveau d’avant la pandémie.

Le taux annuel de l’IPC de la Chine est passé de 1,8 % en décembre à 2,1 % en janvier, soit un taux légèrement inférieur aux prévisions du marché de 2,2 %. Il s’agit du résultat le plus élevé des trois derniers mois, qui s’explique par la hausse des prix des aliments et l’augmentation des prix des produits non alimentaires à la suite du Nouvel An lunaire et de la levée des restrictions liées à la COVID-19. L’IPC de base a suivi la hausse de 0,7 % en décembre, avec une augmentation de 1 % sur 12 mois en janvier.